Compte rendu de l’épreuve de Croix en Ternois les 28, 29 et 30 juin 2024 comptant pour la Coupe de France des Circuits.
Arrivée jeudi soir pour rencontrer Fabrice et Thibaut qui nous feront l’assistance mécanique ce week-end. En arrivant assez tôt on peut choisir ou s’installer. Le paddock est petit sur ce circuit et il va falloir bien ranger les barnums et les camping cars.
Verification de la voiture après le transport, préparation de la journée de vendredi, puis apéro, repas et dodo.
Les essais du vendredi : RAS on déroule
La journée du vendredi est assez chargée avec 4 roulages. Il faut prendre le temps d’expliquer et montrer les procédures à nos mécanos du week-end. Thibaut entre en école de mécanique au mois d’Aout, et ce « stage » d’immersion lui permet de découvrir le monde de la course auto.
Première séance vendredi matin avec le même setup qu’a Nogaro. La voiture passe son temps à rebondir tant la piste est bosselée. C’est infernal dans le cockpit, et ce n’est pas très efficace pour passer la puissance lorsque les roues ne touchent pas le sol.
Réglage d’amortisseurs pour la deuxième séance et c’est beaucoup mieux. En jouant sur la vis de réglage du « High Speed » la voiture passe bien mieux sur les bosses du circuit. On peut travailler et déjà on est en ⏱️58.4.
Pour la 3è séance on joue sur les réglages de détente pour laisser le train avant chargé plus longtemps en entrée de virages. Ca va mieux à la corde, mais en sortie de virage ça souvire trop. On reviendra un peu en arrière sur ce réglage pour trouver un bon compromis. On progresse sur la compréhension de la voiture et l’impact de réglages.
4è et dernière séance pour finaliser les réglages de trains. L’occasion de passer les pneus durs qui sont bien plus constants une fois le temps de chauffe passé ⏱️58.1 on est bien.
Un tracé particulier
Le traçé du circuit de Croix en Ternois est atypique pour la saison. Il comporte trois épingles (Virages 1, 2, 3 et 6) qui cassent beaucoup le rythme et sont peu intéressantes : c’est accélération, frein, on tourne le volant, on accélère… sans grande subtilité. Un seul virage rapide (virage 5) qu’il ne sert à rien de bien négocier car on arrive très vite sur l’épingle. Notre Radical a un empatement trop long qui l’handicape pour pivoter, son appui en aéro ne sert à rien et le poids de sa réglementation à 635 kg la pénalise dans les relance en sortie d’épingle. On ne s’attend pas à des miracles sur la perfo au scratch.
Essais et qualifs du Samedi
Au programme essais libres samedi matin, pour vérifier que tout va bien. La séance dure 30 minutes, donc 30 tours sur ce petit circuit. Au début beaucoup de traffic, puis de moins en moins de voitures en piste et les chronos se stabilisent en ⏱️ 58.5
L’après midi c’est la séance de les qualifications, en pneus neufs 🤩. Le dernier trains de pneus neuf avait été monté à Dijon, puis avait fait un track day à Fay de Bretagne, puis la manche de Nogaro, et les essais du vendredi soit environ 850 km.
Il faut roder un minimum les gommes, alors c’est difficile de les monter neuf pour les courses. Donc quelques tours tranquilles à faire chauffer tout ça, puis à se faire un trou dans le traffic pour me qualifier P2 en ⏱️58.3, ça fait 1,5 seconde derrière Eddy qui lui tourne dans les 56″ 🥵. Ca sera difficile à aller chercher en course.
Samedi en fin de journée est organisé une session de roulage pour les femmes / filles / accompagnatrices des pilotes du trophée. Pas de chance un averse vient mouiller la piste au moment de partir.
Inspection de la voiture et préparation pour les course dimanche. Le maitre cylindre arrière commence à fatiguer il faudra gérer la fin du week-end.
Courses du dimanche
Rendez vous dimanche matin de bonne heure pour préparer la course. L’objectif est d’assurer la P2 devant les Funyo. Alors si il faut assurer, on garde les pneus neufs.
Départ en première ligne, bonne impulsion au départ, la puissance passe bien au sol. Au premier freinage je reste sage comme prévu, refusant de lancer les dés sur un freinage retardé. Course peu intéressante le trou est fait au bout du premier tour. Reste à faire les tours en ⏱️58.3 ou ⏱️59.5 lorsqu’il faut passer les retardataires.
A l’arrivée P2 au scratch, sans surprise.
Course 2 on prend les même et on recommence. A la mi-course le moteur perd en puissance. Je coupe immédiatement le moteur et arrête la voiture dans la voie de sortie de stands pour ne pas perturber la course. Abandon pour avarie mécanique. N’ayant pas couvert les 75% de la distance, la voiture n’est pas classée. Un joker de la saison est utilisée.
Il est l’heure de remballer le matériel, charger la voiture et faire un premier bilan du week-end. Forcément un peu déçu du résultat : sportivement, on a la moitié de ce qu’on était venu chercher. Mais ne nous arrêtons pas à ça. Nous retiendrons un grand week-end de partage avec Thibaut et Fabrice qui ont assuré tout le long. La visite de mes neveux dimanche sera aussi un moment de partage. Et puis il faut bien avoir quelques déconvenues, ça fait partie du sport.
Sur le plan comptable, ce n’est pas le hold-up. On est toujours en tête du championnat, que ce soit au scratch ou bien dans la catégorie. L’abandon en course 2 nous fera aller à Lédenon pour défendre notre position.
Epilogue: c’est pété ?
Et bien pas tant que ça :
A peine rentré à Nantes il fallait évaluer les dégâts et contrôler le moteur. Il n’y a pas à chercher bien loin pour voir que la boite à air s’est brisée (à cause des bosses sur le circuit ?), et étant libre au dessus du moteur, avec les accélérations et freinages, ça a fini par casser l’admission, ce qui a engendré :
- une grosse prise d’air après le boitier papillons
- les injecteurs crachaient du carburant dans le compartiment moteur et non dans les cylindres.
Dans ces conditions le risque est que le moteur tournant trop « pauvre », cela perce un cylindre. De plus, sans filtre à air, un gravier, un boulon, ou autre corps étranger peut être aspiré et casser mécaniquement le moteur. Prise de compressions OK, 14 bars dans chaque cylindres. La caméra endoscopique a inspecté les conduits et soupapes, RAS. A priori on s’en sort bien; il avait été sage de couper le moteur et abandonner. Le moteur a été remis en route une fois les pièces reçues. Rendez-vous à Albi dans quelques semaines, après une très grosse révision.