Rendez-vous était pris pour les 20-21-22 octobre 2024 pour la dernière manche de la Coupe de France des circuits sur le circuit Bugatti au Mans. Cette manche organisée par l’ACO est toujours une peu spéciale pour nous, car on est « à domicile ». Etant licencié là bas nous bénéficions d’avantages important lorsqu’on roule au Mans, en particulier la gratuité de l’engagement, et des box à tarif préférentiel.
C’est l’occasion de partager un box pour cette dernière épreuve avec la famille Jacob qui a engagé leur JAD ce week-end. Installation express jeudi soir, vérification du de la voiture après le transport.
Un des capteur de position du boitier papillon n’est pas très heureux. Il sera promptement changé. Curieusement c’était la même chose, au même moment l’année dernière.
Essais du vendredi
Vendredi matin essais en fin de matinée, alors ça laisse le temps de régler la voiture, remplir les fiches où nous notons consciencieusement tous nos réglages. ⏱️ 1’51.0 un peu décevant mais difficile de conclure, la séance a été grandement écourtée par un drapeau rouge.
Deuxième séance vendredi après midi avec des températures un peu plus favorables. Beaucoup de trafic à gérer. Avec plus de 25 protos en piste c’est difficile d’aligner les secteurs. J’inscris plusieurs tours en ⏱️ 1’50 et arrive à trouver un trou. En amélioration de 2 secondes à la fin du premier secteur, j’étais parti sur un tour en 1’47 lorsqu’un drapeau rouge met fin à la séance. Dommage j’aurais bien gardé ce tour. 2è temps c’est un peu mieux que l’objectif.
Vendredi soir moment de convivialité avec Serge et Nicolas qui nous invitent pour le repas. Joues de porc et pâtes fraiches 😀.
Qualifs Samedi
Qualifications en fin de matinée sur une piste humide presque séchante, mais avec une météo typiquement mancelle on a eu deux petites averses dans la séance. Difficile de garder les gaz dans la courbe Dunlop lorsque les commissaires agitent le drapeau « changement d’adhérence ».
Deux tours en ⏱️ 1’59 me permettent de partir en 2è position sur les deux courses ce qui est dans nos objectifs. Pourtant à l’issue de la séance les ennuis commencent. D’une part la pression d’huile est anormalement basse au ralenti : 1,6 bars au lieu des 2 bars habituels, et d’autre part j’ai écourté la séance car la voiture s’est mise à vibrer et le volant n’était plus droit.
On attend sagement la fin du parc fermé à 13h pour ouvrir le capot et voir le désastre : un tube du chassis est cassé. Et puisque c’est le tube qui tient le triangle, la transmission et le moteur, on ne vas pas pouvoir continuer comme ça.
Dans l’équipe on se dit trois choses :
- on a de la chance que ce soit arrivé sous la pluie. Avec les efforts réduits sur les trains roulants on a limité les dégats.
- pas de roulage prévu samedi après midi, cela nous laisse du temps et de l’énergie pour réparer
- si la voiture ne roule pas le lendemain c’est foutu pour le championnat.
Je n’ai pas le temps de me dire que le sort s’acharne et on part déjà dans la solution : dépose de la transmission, dépose du 1/2 train, préparation ponçage / nettoyage, redressage des tubes, isoler les 2 batteries et l’ECU, soudage au mig (merci Cyrille), un coup de peinture, remontage des trains et de la transmission. à 19h la voiture fait un essai dans la pitlane le volant est déclaré droit.
Un peu éreintés, à 20h la voiture est déclarée réparée. Les dés sont jetés pour les courses du dimanche.
Dénouement pendant les courses dimanche
Le départ de la première course est prévu à 9h. L’expérience acquise l’année dernière nous pousse à être très prudent sur le choix des pneumatiques. Nous partirons finalement en slicks et cette année c’est le bon choix.
A l’allumage des feux verts, je prends une bonne impulsion qui ne compensera pas l’embonpoint de la voiture et les deux CM de Renaud et Eddy sont devant au bout de la ligne droite.
Première partie de la course très prudent pour moi et cela donne l’opportunité à Amaury de me recoller… avec sa F4 devant toutes les F5. Il a du se passer quelque chose derrière. J’augmente le rythme pour protéger ma position.
A l’arrivée c’est la P2 qui m’attend et cela permet de conclure le championnat avant la deuxième course. Ce sera vainqueur du Trophée et vainqueur de la Coupe de France.
La deuxième course se présente avec pour seul enjeu se faire plaisir. Sans enjeux mais pas sans spectacle : Le poleman ayant pris une pénalité en course 1, j’hérite de la pole position, et l’honnêur de lancer la course.
Rebondissement la pluie s’invite lors du tour de formation et bien avisée, la direction de course déploie la safety car avant le départ. Deux tours derrière la voiture de sécurité pour laisser passer l’averse, et essayer de faire chauffer les pneus sans succès. La voiture de sécurité s’efface, étant le leader je rassemble le peloton et je dois choisir quand relancer la course. Je choisis de mettre gaz dans les S bleus et ça paie car je passe la ligne 3 secondes avant mes poursuivants…. avantage qui ne durera pas un tour. La piste sèche par endroit et Eddy commence à klaxonner derrière. Nous avons chacun nos problèmes (vous vous rappelez de la baisse de pression d’huile de samedi ?) et les 3 derniers tours sont à s’échanger les places pour un dernier secteur du dernier tour qui restera dans les légendes. Les retardataires que nous avons doublé avec Eddy à ce moment auront profité du spectacle jusqu’au dernier virage. A l’arrivée ce sera P2 quelques dixièmes devant le 3ème.
Le dénouement de cette saison nous est favorable, ce qui n’entame en rien la valeur et le travail de nos concurrents. La saison est (trop ?) longue pour nos petites structures et tout le monde a souffert.
Il y a de du respect, de l’entraide, et l’amitié dans ce groupe. Cette magie doit continuer alors « à l’année prochaine ! ».