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Inter-Ecuries du Mans 2025 nouveau titre en poche

La dernière épreuve de la saison 2025 se disputait les 25-26-27 octobre derniers sur le circuit Bugatti. Organisée par l’ACO, cette épreuve est toujours intéressante. La météo, le circuit, l’ambiance …. le mix est toujours un peu pimenté.

Après l’épreuve incroyable d’Angoulême nous avons couru au Val de Vienne, week-end qui nous a bien remis sur terre. Nous avons cherché une perte de puissance moteur et des bruits de cognements sans trouver la solution.

De retour à l’atelier rien d’affolant : les compressions sont encore très bonnes, le jeu aux soupapes a encore diminué, signe d’usure des sièges. Le « blow by » indique une segmentation rincée. Le moteur a tourné pauvre ce qui sera notre explication « officielle » pour le manque de pêche. Et les cognements moteur tournant au ralenti seront attribués à la boite de vitesse.

Nous voilà donc pour cette dernier épreuve, avec un moteur qui doit être révisé, des pneus qui ont déjà 2 meetings, et pour aller chercher le titre TPF3, il faut finir les courses, et finir devant les autres.

Séance du vendredi

Le plan d’action est simple : changer les réglages de carburation, et si le moteur reprend ses 8000 trs, limiter le temps de roulage pour économiser la mécanique. Puis, marquer un max de points pendant les courses.

La journée du vendredi commence par un traditionnel démontage des carburateurs. Je crois qu’ils n’aiment pas trop le transport. On met les gicleurs d’essence en 175 et c’est parti pour une séance à la fraiche.

Température 10°C, grand soleil, haute pression, 2 tours de chauffe où je ressent un moteur vivant. Dans la ligne droite des stands je pousse un peu : 7800, 8000, 8200 🤭, monte un rapport. La courbe Dunlop passe à fond, la voiture est stable. Pas besoin de forcer le frein à la chicane mais plutôt laisser rouler la voiture et remettre du gaz assez vite. C’est fluide, ça marche, je vais passer un bon week-end.

Premier tour chrono en 1’56 c’est déjà très bon, puis un deuxième en 1’54 là ça devient très très bon. Pas besoin de faire plus.

Retour au stand satisfait de la séance. Je fais l’impasse sur les autres séances d’essai pour économiser la voiture.

Inspection sans surprise après le roulage. Les pneus arrière s’usent beaucoup à l’intérieur il faudrait lui retirer du carrossage (et penser à faire réviser les amortisseurs).

Vendredi soir nous sommes rejoints par Thibaut et sa maman Emilie qui viennent nous prêter main forte.

Qualifications samedi

Séance qualificative largement perturbée par des drapeaux jaunes. Les Wolf qui arrivent pas à rester sur leur roues lors des tour de sortie. Les restes de la séances hors drapeau jaune et full course yellow me permettent de placer un tour en 1’56.5 et un bon tour en 1’55.2 sur la ligne. Difficile de ne gêner personne et de ne pas se faire gêner quand il y a 30 voitures sur la piste.

A l’issue de la séance il y a un peu d’agitation dans les paddocks. Dommage que notre intégrité soit questionnée avant même de se renseigner sur les temps de référence de la catégorie.

Dans le box on est content du résultat car j’ai réussi à intercaler pas mal de voitures avec mes concurrents pour les départs lancés. Les bielles étant encore dans le moteur, on peut profiter du samedi après midi

Courses dimanche

Piste froide au levé du jour, fin octobre. Feux verts bon départ je rattrape le peloton au freinage de la chicane Dunlop. Je double en sortie de la chicane puis à Chapelle je fais un extérieur « comme il faut » passant les 3 CM de Léoty Granier et Mouly. Au musée je défends à l’intérieur compromettant ma sortie. Au garage vert on arrive en peloton qui s’est formé derrière une wolf qui peine à chauffer ses gomme. Elle rate l’entrée, bloque les roues et passe par l’échappatoire, Granier perd le contrôle et emmène Tissandié avec lui, Léoty rate son freinage et file tout droit heureusement que je regarde mes rétros. Je passe le virage sans encombre mais forcément j’en ai lâché un peu. Défense au chemin aux boeufs sur une F5 qui trouvera la porte fermé, puis safety car déployée sans grande surprise vu le chantier au garage vert.

Après la relance je trouve mon rythme de course, une forme d’équilibre avec les F5 qui sont garées dans les parties lentes et rapides en ligne droite. Tout semble calé pour une 2è place de la catégorie quand le câble d’accélérateur se bloque. Moteur à 8500 trs je coupe le contact et ça repart. Le tour d’après pareil au même endroit. Les vibreurs au raccordement doivent secouer la tringlerie de gaz.

Arrivée 13è+/36 au scratch (pas mal), 2è de la catégorie à moins de 10s de la sport 2000 d’Olivier Kirten. Avantage marqué au championnat sur mes concurrents.

Course 2 dans l’après midi: on prend les même et on recommence. Je suis très limite sur les pneus, j’ai profité du temps entre les courses pour faire inverser intérieur / extérieur. Limiteur de régime à 8000 trs pour éviter de faire sortir les pistons par le puit de bougie si les ajustements sur la commande de gaz sont insuffisants.

A l’arrivée de la course, la 1ère place de la catégorie sécurise le championnat. C’est un nouveau titre « Vainqueur du Trophée Protos de France 2025 – Catégorie TPF3 » que je peux ajouter au tableau de chasse.

Rendez vous en 2026 🤩