Quel circuit ! Si tu es rapide au Val de Vienne, tu es rapide sur tous les circuits. Courbe rapides, la seconde ligne droite la plus longue du calendrier (après Dijon), et des virages lents comme le dernier virage avant la ligne droite des stands. C’est un beau circuit, qui a aussi l’avantage d’être proche de chez nous.
Nous inscrivons deux voitures pour cette épreuve: je roule avec la Radical SR3, Thomas roule avec la Le Gallen 82.
Jeudi 28 septembre
Installation dans les paddocks. Nous arrivons en fin d’après midi, Aurélie et moi. Nous déballons nos affaires « un peu dans notre coin » en tous cas ne cherchant pas particulièrement la proximité. Quelle raison à cela ? Notre bonne performance il y a quelques semaines nous a relancé dans la course au titre. Mot d’orde du week-end: focus, impact, et résultats.
Thomas nous rejoint un peu plus tard nous pouvons installer les voitures sous les barnums.
Vendredi 29 septembre
Deux séances d’essais sont au programme aujourd’hui. ⏱️1’43.7 ça commence à causer sur des gommes usées. La voiture est bien, manque un peu de train avant dans le dernier virage. Le reste est très bon, j’arrive même à commencer à retarder le freinage dans le double droite du virage 1.
Samedi 30 septembre
Rodolphe nous rejoint samedi matin. L’équipe est au complet et ça fait plaisir de se retrouver.
Séance d’essais du matin, occasion de passer des pneus neufs, Michelin SL9 fraichement montés. Petit cafouillage sur l’heure des essais (merci pour les 8 changements d’horaires) et entrée en piste un peu précipitée. Au premier virage -> tête à queue. Je met ça sur mon excitation et sur les pneus non rodés. La suite de la séance en Full Course Yellow (FCY) suite à l’incendie sur la JEMA du clan Autuche, puis une wolf coincée en piste suite à tête à queue.
Drapeau vert -> tête à queue à nouveau. Bon ça va pas. ⏱️1’46 pas dégeu mais la perf n’est pas là, et la confiance dans les chaussettes.
Conseil de crise LLG82 dont la conclusion est: on tente à nouveau avec ces gommes pour les qualifs, et au pire on remettra les anciennes gommes pour les courses. Donc au pire on sacrifie les qualifs pour préserver du potentiel pneumatiques pour le dimanche.
Pour augmenter nos chances et notre compréhension, nous sollicitons le conseil de Jean-Luc Wendling. Baisse de pressions dans les pneus, et on prévoit un contrôle pression + température pendant la prochaine séance. J’ai du mal à comprendre les préconisations de fabricants de pneus : ce sont des montes adaptées à la SR3, et les fiches techniques seraient déconnantes ?
Séance qualificative moyenne en fin d’après midi : la voiture tient la route mais manque train avant. De plus le soleil rasant m’empêche de voir mes repères ainsi que mon shiftlight dans certaines portions.
Je râle certes, mais ça fait P3 pour les 2 courses. Très correct et dans les objectifs du week-end.
Dimanche 1er octobre
DImanche, c’est jour de courses.
Course 1 en fin de matinée. La voiture est mise en chauffe comme d’habitude 2h avant le départ. 1h sur la « friteuse » = chauffer la bache à huile grâce à une résistance, puis 1h avant mise en route puis chauffe générale. Au bout de 20 minutes, je m’inquiète de lire une température à « seulement » 60° sur le Dash. Quelques minutes après la température n’a pas bougé: ce n’est pas normal car sans rouler ça ne ventile pas. Inquiétude confirmée un instant plus tard lorsque nous sortons le capot arrière: le vase d’expansion déborde, et un coup de thermomètre laser indique 110° sur la culasse.
ça ne sent pas bon du tout : pourquoi le Dash affiche 60°C ? pourquoi la pompe à eau ne tourne pas ? est-ce qu’on a fait un joint de culasse ?
Rodolphe prend immédiatement les choses en main : il « truc » la sonde de température qui immédiatement reprend sa valeur: 110° affichés, mais toujours pas de pompe à eau. On m’envoie faire des tours de paddock à vitesse très réduite : la température descend à 100°C, toujours pas de pompe à eau. On tire sur les câbles. Prégrille dans 5 minutes. ça sent toujours mauvais: sans refroidissement moteur on ne va pas faire un tour. On coupe la voiture, on l’amène en prégrille à la poussette pour avoir une chance de prendre le départ. Un incident dans la course précédente entraine du retard sur le planning ce qui fait nos affaires: étant devant la pré-grille et non dans la prégrille, on peut ouvrir le capot. La voiture refroidit et à la mise en route, la pompe à eau fonctionne, refroidissant le moteur comme il se doit.
Tour de formation : toujours avec un doute sur le refroidissement du moteur, je suis à la fois très vigilant, mais aussi je me dis que si ça doit foirer, c’est dans le tour de chauffe. Alors je fais chauffer la voiture, ses freins, ses pneus, et son pilote. On arrive au départ, la température moteur est retombée. Extinction des feus.
Départ correct, et celui qui surprend tout le monde c’est LEOTY avec sa JEMA qui parvient à me passer avant le virage 1. Je me retrouve coincé dans les virages, mais dès qu’il remet les gazs la SR3 ne peut pas suivre le CM. Je m’installe derrière lui et je comprends vite qu’il est un peu perdu: ses points de freinages ne sont pas réguliers et sa voiture est souvent en glisse. J’attends patiemment quelques tours en gardant la pression sur le jeune homme et à la mi-course, j’attaque avec un freinage retardé au virage 1, creuse l’écart dans le secteur 1 pour me mettre à l’abri de sa remontée dans la la longue ligne droite de retour.
La WOLF de BASSET en ligne de mire, je remonte à coup de 2 – 3 secondes au tour. une mésentente avec un retardataire me fait perdre 5 secondes au tour 9. Il s’excusera à la fin de la course. Je fini 3è scratch, à 3 sec de la deuxième place. Objectif rempli.
Course 2 sans drames mécaniques. Au départ je ne me laisse pas surprendre par LEOTY. Je me déporte un peu sur la droite et la manœuvre le fait hésiter et lâcher les gazs: je n’ai pas besoin de plus pour rester devant. La WOLF de Martinez s’arrête au tour 3, et BASSET a semble t’il bien travaillé entre les courses avec une amélioration de 3 secondes de ses temps. Loin de la première place, loin devant le reste du pack, je m’applique sur mon pilotage et j’enchaine une série de tours ou je suis dans les mêmes 2 dixièmes, jusqu’à remonter sur les retardataires.
Arrivée P2 scratch, beaucoup de points marqués dans le classement de la Coupe de France. Objectif rempli.