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Nogaro 2024

Entame de saison dans la Coupe de France des circuits avec l’épreuve de Nogaro organisée par l’ASAAB.

Installation jeudi 29 février

Installation jeudi soir entre deux averses après 6h de route depuis Nantes. On a gagné en confort d’installation avec le nouveau camion car presque tout l’outillage reste dedans, et on ne sort que ce dont on a besoin. Sur la route c’est un peu plus bruyant mais plus agréable d’être 3 à l’avant.

L’ambiance est un peu froide dans les paddock, c’est de saison. La météo maussade n’aide pas à sortir du camping car.

Thomas et Chocolatine bien détendus avant les hostilités du week-end

Une fois installé, apéro et repas avec nos amis du Gaz Gaz Team. Couché tôt, dodo à 22h.

Essais du vendredi 1er mars

Au programme ce vendredi 3 séances de 20 minutes. Il y a beaucoup de choses à faire, alors procédons par ordre.

Séance 1 sur piste humide, en pneus pluie et réglages pluie. L’objectif est de valider que le moteur fonctionne bien. Il a eu une nouvelle carto il y a quelques jours, et il a un nouveau régulateur de pression d’essence. ⏱️1’49.6 . Le moteur marche mieux, est plus rond, et sonne mieux. Controle de la richesse en démontant l’échappement en fin de séance : c’est un peu trop blanc au gout du préparateur, on augmente la pression d’essence pour être sur. Ce serait plus simple avec une sonde lambda mais ça c’est une autre (longue) histoire.

Cylindres 1 et 2
Cylindres 3 et 4

Séance 2 sur piste sèche. On part en slicks avec un réglage chassis soft. Au bout de 3 tours la voiture d’un concurrent prends feu. Drapeau rouge, la séance ne sera pas relancée. ⏱️1’39.6, la cible est à 1’35. On arrive quand même à valider le réglage de richesse (oui en démontant une nouvelle fois l’échappement).

La team LLG82 Motorsport
Le fil vert sur le bouton vert

Séance 3 en slicks réglages chassis dur. ⏱️1’39.6 comme la séance précédente, difficile de mettre de la température dans les pneus. Le circuit nouvellement refait offre peu de grip au freinage. Au bout de 10 minutes la pluie commence à tomber, les trajectoires sont à adapter et les temps remontent en 1’45. Passage dans la voie des stands, on dégonfle les pneus pour les faire chauffer, et je termine la séance à apprendre ou mettre les roues dans ces conditions grasses.

A noter les sacs en bas à droite indiquent l’arrivée de MRG Compétition 😘

Fin de journée vérifications mécaniques : rien à signaler. On remet un peu d’essence et on attache bien le Barnum à la voiture ça souffle fort dehors.

Apéro et repas sous la tente, une douche et dodo à 22h. Quelle hygiene de vie 😀

Samedi 2 mars

Journée chargée avec séances d’essais, qualifications et course au programme. Il va falloir éviter les problèmes

Séance d’essais de très bonne heure, piste humide et en réglages pluie. On retrouve les forces en présence du week-end : La JAD marche très fort avec son pilote de pointe, coté Funyo ça va bien aussi avec quelques nouvelles têtes, et les Wolf toujours en difficulté sous la pluie, causant 2 drapeaux rouges dans la séance. ⏱️1’49.3 sans trop forcer.

Oh la belle visière 🤓

Séance qualificative en tout début d’après midi, piste sèche mais ciel menaçant. On part en slick, je fais mes 2 tours chronos puis la pluie tombe ⏱️1’38.2 + ⏱️1’39.3. Je reste en piste pour apprendre à rouler dans ces conditions difficiles.

Course 1 en fin d’après midi sous une grosse averse. Le départ est lancé après deux tours derrière la leading car. Deux tours pour reconnaitre le circuit mais la visibilité est déjà très faible, avec la buée qui s’installe. La pluie est très froide.

On peut voir l’aéro fonctionner.
ça mouille

Départ lancé, en 2×2. Je pars en 2è ligne, et dès l’accélération de départ la visibilité est nulle. La seule chose que je vois est le feu pluie des voitures de devant. Virage 1 la voiture glisse, je la rattrape.

Virage 6, à l’amorce de la ligne droite, je perds la voiture dont les pneus n’arrive pas à évacuer assez d’eau. Tête à queue, je saute sur la pédale d’embrayage et la pédale de frein. La voiture a beaucoup d’élan et traverse la piste, l’herbe puis vient toucher le mur en béton. Très grosse frayeur sur le moment car il y a 15 voitures derrière moi et heureusement personne ne me rentre dedans. Je passe la première et par miracle la voiture se met à avancer dans l’herbe, rejoint la piste, et ça roule droit. Gaz. Au bout de la ligne droite la voiture bouge beaucoup : un coup à droite, un coup à gauche. Elle est en train de glisser sur l’eau. 5 cm de garde au sol ça n’aide pas quand il y a 5 cm d’eau sur la piste. 3 virages plus loin à l’attaque de frein nouveau tête à queue. Ca repart vite. Fin du premier tour 🥵.

Entame du 2è tour une Funyo dans les rails au même endroit que moi, puis une Wolf dans le mur là ou j’ai fait mon 2è tête à queue. La Safety Car sort car les 2 voitures sont coincées. Quelques tours à essayer de garder le moteur en température. Clairement le courage et la détermination sont partis. Je veux juste ramener la voiture pour marquer quelques points.

Relance à la fin de la safety car derrière les Funyo de Lebeaupin et Viguié. Je ne trouve pas le courage de les attaquer. La voiture se met à couiner au freinage, et je m’arrête dans la voie des stands. Thomas m’indique que l’aileron est de travers mais que tout va bien pour les trains roulants. Certainement l’eau + la boue du passage dans l’herbe + une température de freins basse qui fait couiner la voiture. Je repars puis drapeau jaune dans le secteur 1, la Funyo de Gallioz est coincé sur un vibreur suite à un tête à queue. Drapeau rouge. 2 tours sont décomptés. Grosso modo les classement ont été figés à la sortie de la safety car au tour 2.

Bilan de l’opération une P11 au scratch, et une P3 de la catégorie. Le support d’aileron et de carrosserie arrière sont bien tordus. Les commissaires nous ramènent la partie supérieure de l’aileron qu’ils ont pu ramasser avant que d’autres voitures roulent dessus. C’est déjà ça.

Samedi soir remise des prix Trophée Protos de France, moment convivial suivi d’une soirée organisée par la Coupe de France au bar / restaurant du circuit. La météo est exécrable et je ne suis pas dans mon assiette.

Dimanche 3 mars : réparations et course 2

Petit marteau
Gros marteau

Dimanche matin nous improvisons un atelier de tôlerie dans les paddock : il faut redresser les éléments tordus. La priorité est de réaligner l’aileron pour qu’il soit perpendiculaire à la direction de la voiture. Ensuite on travaille pour qu’il soit à la bonne hauteur sur toute la largeur. Au final ça formera plus un losange qu’un rectangle : il dépasse de 5 cm sur la gauche de la voiture. Mais ça ira le plus gros est réglé.

Ensuite il faut redresser le support de carrosserie car on a 8 cm de décalage entre les passages de roue ARG et ARD. On tire avec des sangles et on fait au mieux.

Enfin pour l’aileron, l’aile secondaire ne pourra pas être remise en place on n’a pas ce qu’il faut et de toute façon c’est un temps de séchage de 8h. Donc on roule avec le 1/2 aileron qu’on braque au maximum. Ca fera de l’appui, mais aussi beaucoup de trainée.

La course 2 se présente sur le sec mais avec un risque d’averse important. 30 minutes avant la mise en grille il faut choisir son camp : ce sera pneus slicks, réglage full sec. Les pneus pluie sont mis dans le camion qu’Aurélie amènera en pré-grille. En cas d’averse avant la course, le règlement nous donne 10 minutes pour changer les pneus.

Départ P4, j’arrive à doubler Xavier sur l’impulsion initiale et derrière moi ça se décale. Je défends comme je peux mais je ne peux pas être sur tous les fronts. Je décide de laisser passer Xavier pour bloquer Thierry dans le secteur 1. Secteur 2 je souffre dans la ligne droite (vous vous rappelez l’aileron braqué ? Il manque 10-15 km/h) et Thierry passe. La course s’installe je me retrouve coincé derrière le Speedcar de Thierry qui marche bien en ligne droite mais dans les virages c’est à la peine. Les gommes ont beaucoup de mal à chauffer, j’entends même mes pneus crisser dans les virages.

Au volant je cherche l’adhérence : sur les freins ça bloque, en entrée ça sous vire, et en sortie ça sur vire. Et dans les virages rapides la voiture manque d’appui et l’arrière se balade. J’arrive à passer le Speedcar par 2 occasions et même creuser un petit écart. Thierry bénéficie d’un fait de course pour recoller, et se cale dans mes trajectoires pour passer dans la ligne droite encore une fois.

Devant ça se complique : Martinez alors leader doit abandonner, X. Duvignau roule au ralenti. Je tente une attaque dans le dernier tour mais ça ne passera pas. Au final ça fait P4 scratch et P3 de la catégorie. Honorable mais ça manque de panache. Et surtout de température dans les pneus.

Un beau podium, puis retour à Nantes dimanche soir, la voiture est dans le garage à 23h.

Bilan du week-end

Les conditions changeante ne nous aident pas à apprendre la voiture. Elle réagit beaucoup aux réglages et on a clairement progressé sur la tenue des gommes. Mécaniquement la voiture est bien remontée et est deverminée on va pouvoir se concentrer sur la performance.

La prochaine épreuve arrive vite, il faut réparer le support de carrosserie ainsi que l’aileron, puis prendre la route pour Dijon.

Au classement général c’est … trop tôt pour regarder 😋