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Le guide de survie en Coupe de France des Circuits

Après trois ans à courir en Coupe de France des Circuits j’ai pu établir un manuel pour profiter pleinement de la Coupe de France des circuits. Ce guide s’applique tout particulièrement aux sport prototypes du Trophée Protos de France.

Début de saison : point sur la sécurité

Avant la première participation s’assurer que les équipements de sécurité sont à jour, pour la voiture et pour le pilote.

Pour la voiture, si elle a été homologuée les années passées :

  • Réservoir : moins de 20L en matière métallique = pas d’homologation particulière. Sinon c’est FT3, valable 5 ans renouvelable 2 ans, puis changement de réservoir. Ca ne s’improvise pas, délais souvent 3 à 6 mois pour obtenir un réservoir.
  • Harnais : regarder les étiquettes, une date de péremption est indiquée. Si c’est marqué « NOT VALID AFTER 2024 » ça veut dire que c’est bon pour 2024, et à changer au 1er janvier 2025.
  • Extincteur : A faire vérifier tous les 2 ans. C’est la date de dernière vérification qui compte, valable 2 ans, même si une étiquette de prochain contrôle indique 1 an.

Pour le pilote, il faut vérifier les étiquettes de: chaussettes, chaussures, collants, t-shirt, combi, casque, gants, cagoule, hans. Renouveler si nécessaire (gt2i, oreca, …)

Remplir une feuille d’enregistrement bien au calme chez soi. Faire une copie de cette feuille si le technique la demande plus tard dans l’année.

Préparation mécanique

Thomas sous la SR3. Un pont ciseau est idéal pour les protos.

L’objectif est de passer du temps en piste, et non de regarder les copains rouler pendant qu’on démonte la voiture. Quelques précautions mécaniques avant la première épreuve

  • Moteur : savoir où on en est sur le temps moteur. En compétition on ne compte pas les km, mais le nombre d’heures. Un préparateur sérieux vous donne un intervalle entre chaque entretien (par ex: 8h= vidange, 16h= bas moteur) et chaque révision (par ex: 40h, le moteur est mis en pièces). Avant la première épreuve, l’entretien doit être à jour.
  • Boite du vitesse : faire le niveau.
  • Chassis : vérification des jeux roulements / rotules. Remplacer si nécessaire. Si remplacement, contrôler la géo. Contrôle du poids par roues.
  • Freins : purge de freins, vérification de l’usure des plaquettes et voile de disques. Durée de vie d’un maitre cylindre = 2 ans, 3 ans maxi. Faire une réfection si c’est du AP Racing, changer pour du neuf si c’est du Wilwood.
  • Carrosserie : prévoir les emplacements pour les numéros de course avec des ronds blancs par ex chez gt2i.
  • Electricité : vérifier que le coupe circuit coupe bien le moteur. Vérifier feux stop + feu pluie (led FIA). Laisser la batterie sur un maintient de charge quand la voiture ne roule pas. Charger la batterie avant de partir.
  • Transpondeur : si il est sur batterie, vérifier qu’il fonctionne encore et le mettre en charge. Possibilité d’en louer sur place (~ 50 €).

Avant de partir, vérifier que la voiture démarre bien. Pour faire monter la pression d’huile, faire tourner le démarreur sans l’allumage.

Vérifier l’état des pneumatiques. Installer une GoPRO avec un fillin de sécurité, c’est un outil essentiel pour progresser.

Inscription

Remplir le formulaire d’engagement à télécharger https://trophee-protos-de-france.fr/epreuves/

Prendre sa licence dans l’ASA de son choix. Si pas d’attache particulière avec l’ASA du coin, prendre à l’ACO (ASA Maine Bretagne) pour obtenir la gratuité de l’épreuve du Mans.

Envoyer chèque + formulaire à Avenircup 1 mois avant l’épreuve .

La composition des bagages

En plus de sa brosse à dents et sa bouteille d’apéritif favori, penser à prendre / se procurer :

  • Barnum pour abriter la voiture
  • Caisse à outils
  • Pneus pluie
  • Un bidon d’huile pour l’appoint, du liquide de frein
  • Du gros scotch, des civelles, un cutter, du nettoyant frein
  • Pièces détachées : suivant les moyens et la place. Ce qui merde en général: les bougies, les freins, les rotules, des fusibles, et bien sur à adapter suivant les voitures
  • Clé dynamométrique indispensable pour serrer les roues correctement (= ni trop peu, ni trop fort)
  • 2 à 3 bidons d’essence de 20L. Prévoir 15L par séance de 20 minutes.
  • Un lève rapide, un mano de pression pour les pneus (utile pour la remorque aussi)
  • Un dérouleur 20m et quelques prises multiples, adaptateur camping car

Ensuite pour vivre correctement

  • Table et chaises pliantes parce qu’on va pas rester debout tout le week-end
  • Plancha ou micro-onde, pour manger chaud, du saucisson pour manger froid
  • une machine a café, à minima des capsules « dolce gusto »
  • une réservation Airbnb, chambre d’hôte, hotel, tente, camping car pour se reposer
  • pour les repas prévoir des plats avec temps de préparation réduit
  • des bouteilles d’eau
  • quelques sacs poubelles, on est pas des cochons

Un sac d’affaires de pilotes, un sac d’affaires propres, des boules quies, du Doliprane, des lingettes micro-fibres pour nettoyer le casque.

Chéquier carte bleue, licence, passeport technique de la voiture, copie de l’engagement.

Un câlin au chat et on est parti.

A toute fin utile, voici la liste qui nous sert à vérifier qu’on a rien oublié.

Arrivée au circuit

Idéalement faire la route le jeudi pour installation en fin d’après midi. Bien repérer le plan d’implantation par groupe pour se retrouver avec ses copains et pas isolé au milieu d’autre catégories.

Prendre un box 💸, c’est moins sympa socialement mais plus confort quand il fait froid (Dijon en mars par ex) et si il y a de la mécanique à faire.

Le circuit doit mettre à disposition mini 36 m2 par concurrent, soit un barnum 6×3, et le même espace pour un véhicule d’assistance.

Installer le barnum, attacher la voiture dessous, ranger tout le bazar, aller mettre la remorque au parking remorque. Ecrire les horaires des séances sur un panneau bien visible de tous, mettre une horloge au même endroit.

Les barnums attachés les uns aux autres, avec des gouttières pour évacuer l’eau.

Faire le tour des barnums, dire bonjour, puis apéro – manger – dodo. Vérifier les horaires du vendredi avant de dormir.

Essais du vendredi

Les essais du vendredi ne font pas partis du meeting, mais quitte à se déplacer, autant profiter du circuit.

A l’arrivée le matin aller payer les séances d’essais (en général 50€ la séance, 3 séances le vendredi). La première séance du vendredi matin est toujours la meilleure c’est là ou il y a le moins de monde en piste.

2H avant la séance: contrôler la voiture, choisir ses gommes (slick, pluie). Mettre la voiture en route pour vérifier que tout va bien. Faire le plein, choisir ses pressions de pneus. Penser à coller l’étiquette sur la voiture pour pouvoir participer à la séance d’essais. Vérifier le serrage des roues (à la clé dynamométrique évidemment).

1H avant la séance: mettre la voiture en chauffe. Il faut l’amener à mini 60° en huile et 70° en eau avant qu’elle prenne la piste. La procédure dépend des voitures évidemment. C’est le bon moment pour s’échauffer le corps aussi.

30 minutes avant la séance : il faut s’habiller, aller faire pipi, discuter avec les copains, faire pipi, boire de l’eau et retourner faire pipi.

10 minutes avant la séance : s’installer dans la voiture, et se diriger vers la pré-grille

2 minutes avant la séance : aux ordres des commissaires, remonter la pit lane sur la fast lane (la voie la plus proche de la piste), s’arrêter devant le feu rouge à la sortie de stands.

🚀 c’est parti pour 20 minutes. Contrôler la montée en température moteur (ni trop chaud, ni trop froid).

Profiter du tour de décélération pour bien faire refroidir les freins et la mécanique.

Demander au copain mécano de prendre les pressions dans la pit lane dès la fin de la séance. Si il a pris quelques temps au chrono pendant la séances c’est appréciable.

Après les essais, retour sous le barnum. Contrôles visuels et rapide. Se changer, s’hydrater. Attendre 30 minutes que ça refroidisse, puis retirer les capots, vérifier niveau d’huile, faire le plein d’essence, contrôler plaquettes / disques / pneumatiques. Mettre la voiture en charge. Tout le monde dans les paddock aura un avis à donner sur la voiture, ses réglages, les modifications à apporter etc. Ne pas écouter tout le monde 😇 et se concentrer sur ses objectifs.

Il reste 2 séances dans la journée, c’est la même chose que la première séance, et ça permet d’améliorer ce qui mérite de l’être.

Profiter de l’après midi pour faire les vérification administratives auprès du responsable du plateau, puis vérifications techniques (suivre le mouvement).

Les vérifications techniques portent essentiellement sur les éléments de sécurité. Prendre sa feuille d’engagement, son passeport technique, un sac avec ses affaires de pilotes. Les techniques vont vérifier que le passeport correspond à la voiture, et les éléments de sécurité. Si l’extincteur est difficile d’accès, venir avec une photo de l’étiquette. Contrôle des feux stops et feux pluies, éventuellement du coupe circuit. Puisque tout a été vérifié à la maison, pas de surprise à ce niveau là.

Le soir apéro, repas avec le groupe, dodo. Mettre la batterie de la voiture à charger, le transpondeur aussi.

Journée du samedi

On rentre dans le meeting de compétition. Au programme : vérifications administratives et techniques si elles n’ont pas été faites le vendredi.

S’assurer dès le matin d’avoir la dernière version des horaires. C’est fréquent que ça change en début de meeting.

Séance d’essais libres le matin similaire à celles du vendredi avec quelques particularités:

  • seuls les engagés à l’épreuve prennent la piste
  • les temps sont chronométrés et disponibles sur its live et its results. Ce sont des temps officiels
  • Il y a beaucoup plus de commissaires pour notre sécurité
  • Brancher le transpondeur. Cela permet de vérifier qu’il fonctionne avant les qualifs.

Briefing obligatoire et arriver à l’heure, sous peine d’amende et d’un tête à tête avec le directeur de course. Le sujet principal du briefing est la sécurité, les drapeaux, et la procédure de départ.

Pré-grille au val de vienne

Ensuite qualifs, là ça commence à être sérieux. Ce qu’il faut savoir:

  • Un pilote qui prends part à la séance qualificative ne peut plus renoncer au meeting. Si il ne prend pas part aux courses, il sera forfait, pas de remboursement.
  • Il faut être en pré-grille 20 minutes avant l’heure de la séance. Du coup il faut avoir repéré où est la pré-grille. En pré-grille: pas d’intervention mécanique, pas de capots ouverts, pas de ravitaillement. On peut ajuster la pression des pneus pas plus. Pour partir des box et éviter la pré-grille : demander l’autorisation à la direction de course au briefing.
  • La durée de la séance varie de 20 à 30 minutes, prévoir suffisamment d’essence au début.
  • En cas de drapeau rouge, les voitures rentrent dans les stands, s’arrêtent sur la pitlane et c’est régime de parc fermé: pas d’intervention sur les voitures. C’est con de devoir partir fin de grille pour avoir ouvert un capot.
  • Il faut faire au moins 2 tours chronos: le premier temps décide de la position sur la grille course 1, le second temps décide de la position sur la grille en course 2.
  • A la fin de la séance, c’est régime de parc fermé pendant 30 minutes soit dans une zone dédiée soit sous les structures, cela sera précisé au briefing. Donc là encore on ouvre pas les capots, on remet pas de l’essence etc…
  • A la fin de la séance, certaines voitures sont appelées pour un contrôle technique. Un commissaire a l’entrée de la pit-lane vous indique de vous présenter au contrôle technique. Faut pas s’énerver, c’est en général bon signe = meilleur temps de la catégorie.

A la fin du parc fermé rebelotte: vérification et contrôle de la voiture, plein d’essence. Mettre la voiture à charger, ainsi que le transpondeur.

Apéro, repas, dodo.

Courses du dimanche

Les courses ont lieu le dimanche, à quelques exceptions près (par ex à Nogaro il y a souvent une course 1 le samedi après midi).

Suivre la même préparation que pour les séances d’essais. Choisir ses gommes 45 minutes avant la courses au plus tard. Mise en pré-grille 20 minutes avant le départ, se présenter en pré-grille dans l’ordre de départ. Les grilles sont disponibles sur its-results, à consulter pour savoir d’où partir, et en particulier de quel coté de la piste partir.

Une fois en pré-grille comme pour les qualifs, on est déjà en parc fermé. D’ailleurs au passage pas d’enfants ni d’animaux en prégrille, pas de tongues non plus.

La leading car rassemble est voitures avant le départ lancé

On a un tour de formation derrière le leading car (= la voiture de sécurité) avant un départ lancé. Faire chauffer les gommes et les freins sans se laisser distancer. Dans le dernier 1/4 du circuit, la leading car indique aux pilotes de se mettre en 2×2: se placer du bon coté de la piste, au cul de la voiture de devant. Interdiction de faire chauffer les gommes à partir de là. Le pole-man adapte une vitesse de l’ordre de 80 km/h qu’il doit maintenir jusqu’au départ. Surveiller les feux, à l’extinction GO, on peut doubler dès l’extinction des feu (si ça dort devant par exemple).

Départ lancé. Quelques voitures à la traines avant l’extinction des feux

Rendez-vous au drapeau à damiers.

Si il y a une voiture de sécurité, faire exactement comme indiqué lors du briefing : suivre le rythme de la safety car (90% du rythme donc ça roule quand même) et ne pas dépasser avant la ligne de chronométrage

Le commissaire dans la ligne droite des stands indique le dernier tour en levant un doigt. Puis drapeau à Damier, tour de décélération pour faire refroidir la voiture, puis régime de parc fermé pendant 30 minutes.

Moment de convivialité au podium

Là encore certaines voitures peuvent être appelées au technique. Dans ce cas la déposer devant les commissaires et aller au podium pour récupérer sa coupe et applaudir les copains. La voiture peut attendre devant le contrôle technique.

Refaire la course avec les copains autour d’un verre (d’eau évidemment) et à la fin du parc fermé, vérification etc.

Course 2 c’est pareil. Vérifier la grille de départ avant de se présenter en pré-grille, ça peut bouger (pénalités, forfaits, etc …).

A la fin de la course il faut ranger, dire au revoir et rentrer chez soi.

Préparer l’épreuve suivante de la Coupe de France des Circuits.