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Coupe de France des circuits à Albi : c’est pété !

Compte rendu de l’épreuve d’Albi les 31 aout et 1er septembre 2024 comptant pour la Coupe de France des circuits.

Je suis accompagné par Aurélie et Thomas pour ce meeting que j’attends avec impatience. Tout d’abord il s’agit de la reprise après 2 mois de trêve. Albi est un circuit que j’apprécie particulièrement pour son tracé rapide… nettement moins pour ses paddocks étriqués. On s’installe de manière très raisonnable le jeudi soir.

Un barnum, une place pour le camion, difficile de faire moins.

Installation par 30°, contrôle de la voiture, on mange un peu et direction la chambre d’hôte pour se reposer avant l’épreuve.

4 séances le vendredi

Notre point de départ est la feuille de réglage de l’année dernière. La voiture marchait très fort et les réglages « souples » permettent d’absorber les bosses en particulier les vibreurs et le croisement de la piste de décollage (le circuit est sur un aérodrome). Alors là il faut dire qu’on est content d’avoir tout bien noté l’année dernière et la première séance viendra confirmer tout ça.

Première séance « à la fraiche » (27° à 9h45) avec ⏱️ 1’30.0 pas mal avec les pneus durs et le plein d’essence. On a changé les réglages de trains pour libérer la voiture du train arrière. On gagne en vitesse de pointe, et elle tourne mieux.

A la fin de la séance débriefing avec Thomas, on fait état d’un caractère légèrement sur-vireur, dans les parties lentes -> manque de température dans les pneus hard. Ça se balade aussi un peu derrière dans les enchainements rapides, ce sera ajusté avec un cran d’aileron en plus.

Controle de la voiture après la première séance et première blague du week-end: impossible de desserrer les roues. La péteuse électrique (350 Nm) ne veut pas, la péteuse pneumatique (600 Nm) non plus, on casse la grande barre. Notre week-end sera sauvé par l’équipe KRT (en monoplace) qui nous prête une péteuse poids lourds Milwaukee (1400 Nm)… La clé dynamo était mal réglée ? les écrous en alu ont grippé sur le moyeu en acier ? on ne saura jamais par contre on graisse bien les écrous avant de remonter.

beaucoup d’informations sur cette feuille 🤓

Séance 2 il commence à faire chaud, on valide les régalages. La voiture est plus facile et un chrono en ⏱️ 1’30.1 est cohérent car la piste est moins rapide que le matin. Le gain de performance se fera en montant les pneus de course. J’essaie de passer un rapport au dessus dans les secteurs rapides pour emmener plus de vitesse, c’est plus rapide en entrée mais ça manque de reprise en sortie alors ça s’équilibre.

à mon tour de tenir le parapluie.

Séance 3 c’est Thomas qui prend le volant. C’est la première fois qu’il roule avec la SR3. Il est comme toujours très prudent et respectueux de la mécanique. Il a amélioré à chaque tour et de l’extérieur c’était propre 💪. Les limites de la voiture étaient loin mais objectif rempli : partager avec lui le plaisir de rouler dans cette voiture.

Séance 4 du vendredi à 17h30 l’objectif est de rouler dans les conditions de course, qui aura lieu le lendemain à la même heure. Alors chauffe comme un tour de formation, essai de départ lancé: en quel rapport j’ai du grip, à quelle vitesse j’arrive au T1, quel est le repère de freinage, à quelle vitesse je peux passer l’enchainement… plein de questions auxquelles j’essaie d’apporter des réponses AVANT le drapeau vert de la course 1.

Le chrono s’établit en ⏱️1’30.3 c’est très constant dans la journée, mais il faudra faire mieux demain

Samedi essais, qualifs et course

Samedi matin séance d’essais de 30 minutes, on monte les pneus Pirelli. Séance laborieuse avec beaucoup de trafic, deux grosses frayeurs avec des concurrents qui ne se servent pas de leurs rétros, et surtout quelques petits poucets qui perdent de l’huile sur la piste, rendant celle-ci glissante. Quelques blocages de roues, un tout droit dans l’échappatoire bref, compliqué on visait les 1’29 ce sera un ⏱️1’30.0 avec la confiance pas au top.

Au briefing j’apprends l’abandon de Mallinconi, donné favori. Moteur cassé. là je comprends que le week-end ne va pas être celui-annoncé. Je comptais sur mon lièvre pour me hisser vers le haut et repousser les limites.

C’est parti pour les qualifs, objectif pole position et là encore ça va être compliqué. Pour éviter de me retrouver dans le trafic, je me positionne pour rejoindre la piste en premier, je mets plus de rythme dans le tour de chauffe pour ne pas me faire doubler et garder la piste claire. C’est inefficace pour la montée en chauffe des pneus, mais se retrouver dans le traffic est encore moins efficace. Premier tour en 1’32 puis full course yellow, un concurrent est en panne sur la piste. Les pilotes doivent rouler à 80 km/h, vitesse suffisante pour garder les pneus en température. Quand ça roule à 50 km/h c’est plus difficile alors je rentre dans les stands. Controle pression etc… Et c’est reparti mais là je suis dans le trafic; Se retrouvent en piste des pilotes dans leur tour rapides et des pilotes dans des tours de refroidissement (il fait très très chaud sur la piste)…. bon tout ça pour dire pas assez de tours clair. La marque sera en ⏱️ 1’29.5 ce qui fait P2. Il y en a encore dans la voiture.

Ça passe fort dans les sinueux (meilleurs temps secteurs 1 et 2) et je ne mettrai pas une main entre la voiture et les quilles dans le premier secteur.

vitesse GPS ~  120 km/h

Contrôle de la voiture à la fin du parc fermé (30 minutes après la fin de la séance), et là tout de suite quelque chose ne va pas dans la transmission. La voiture ne veut pas reculer. On sait que ça va être compliqué avec une course qui arrive dans quelques heures. Démontage express pour évaluer les dégâts. Une dent de la couronne du différentiel a sauté, ça s’est baladé dans le pont et ça a abimé tous les engrenages.

Impossible de continuer à rouler comme ça. Par respect pour les autres concurrents, je vais déclarer le forfait à la direction de course pour qu’ils puissent faire une nouvelle grille de départ.

Je me retrouve à regarder la course comme spectateur. Drôle de course d’ailleurs avec un accrochage au tour 2, évitable si les pilotes se laissaient la place, et une safety car qui ne laissera que 3 tours de course bref pas le plus beau des spectacles à regarder.

Retour à Nantes et bilan

Nous quittons le circuit dimanche matin pour ne pas rentrer trop tard à Nantes. Il y a du travail et des pièces à commander. L’analyse du problème attendra, on part sur un autre pont et les quelques réparations de la voiture. Notre participation à la prochaine épreuve de Lédenon (dans 2 semaines) est tributaires des délais de livraison, et des découvertes au remontage.

Comptablement, on perd temporairement la tête du championnat au profit de David Gallioz qui est plus régulier que nous, et on perd surtout l’avance construite sur les CM en début de saison.

En espérant aligner la voiture à Lédenon 🤞.